(LEAD) La Corée du Sud élue membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU

NEW YORK/SEOUL, 07 juin (Yonhap) -- La Corée du Sud a été élue mardi (heure locale) pour un mandat de deux ans en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité de l'ONU (CSNU) pour la période 2024-2025. Cela ne constituait que peu de surprise étant donné que le pays était le seul candidat pour le siège représentant la région Asie.

La Corée du Sud fera ainsi son retour au CSNU 11 ans après son précédent mandat en 2013-2014 et son premier en 1996-1997.

Le vote s'est déroulé lors d'une Assemblée générale de l'ONU qui s'est tenue hier à New York. Chaque année, la moitié des membres non permanents du CSNU sont remplacés pour un mandat de deux ans qui débute l'année suivante. Pour être élu, le pays candidat doit récolter les voix de plus des deux tiers des pays membres, soit 128 sur un total de 193 pays. La Corée en a reçu 180 sur 192 valables.

S'adressant à des journalistes, l'ambassadeur sud-coréen à l'ONU, Hwang Joon-kook, a exprimé à quel point il était ravi de voir autant de pays soutenir cette candidature. «Nous ferons tout notre possible pour contribuer à la paix, à la liberté et à la prospérité du monde à l'aide d'une diplomatie basée sur des valeurs universelles, les principes de la Charte des Nations unies et en élargissant la collaboration avec les pays en voie de développement», a-t-il dit.

La Corée du Sud a été choisie en même temps que l'Algérie, le Guyana, la Sierra Leone et la Slovénie. A leur entrée en fonction officielle fixée au 1er janvier 2024, ces pays succèderont à l'Albanie, au Brésil, aux Emirats arabe unis, au Gabon et au Ghana. Ils rejoindront ainsi les autres membres non permanents actuels, à savoir l'Equateur, le Japon, Malte, le Mozambique et la Suisse, auxquels s'ajoutent évidemment les membres permanents que sont les Etats-Unis, la France, le Royaume-Uni, la Russie et la Chine.

Le CSNU est l'organe le plus puissant de l'ONU car il est le seul habilité à prendre des décisions qui sont juridiquement contraignantes, comme par exemple des sanctions internationales.

Cette élection arrive à point nommé alors que Séoul cherche un plus grand rapprochement avec Washington et Tokyo, lesquels siègeront en même temps que Séoul, pour traiter de la question des menaces nucléaires et balistiques grandissantes de la Corée du Nord. Séoul devrait logiquement se saisir de cette opportunité pour se faire entendre plus facilement sur ce dossier. La semaine passée encore, Pyongyang a été condamné par de nombreux pays pour sa tentative de lancement de ce qu'elle a toujours prétendu être une fusée pour la mise en orbite d'un satellite de reconnaissance militaire, mais qui utilise des technologies similaires à celles de missiles balistiques, ce qui contrevient à plusieurs résolutions du CSNU.

fabien@yna.co.kr

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