Le Pentagone avertit qu'un contrat d'armement entre le Nord et la Russie fera prolonger la guerre en Ukraine

WASHINGTON/SEOUL, 15 sept. (Yonhap) -- Le département américain de la Défense a prévenu jeudi (heure de Washington) la Corée du Nord que son soutien à la Russie par des livraisons d'armements n'allait pas seulement contribuer à prolonger la guerre en Ukraine mais reviendrait à participer «directement» au massacre d'Ukrainiens innocents.

La porte-parole adjointe du département américain de la Défense, Sabrina Singh, commentait à la suite de la rencontre cette semaine entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine, laquelle a ravivé la possibilité que Pyongyang fournisse en munitions la Russie.

«Je pense que n'importe quel pays qui soutient la Russie dans sa guerre injustifiée en Ukraine va non seulement faire prolonger le conflit mais se livre également directement au massacre de civils ukrainiens innocents, représentants et ceux sur le champ de bataille», a déclaré Singh lors d'un point presse. «Nous avons fait connaître très clairement nos avertissements envers la Corée du Nord. […] Nous encourageons la Corée du Nord à ce qu'elle n'envisage pas d'accord avec la Russie.»

Au sujet des récentes remarques du ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou qui évoquait la possibilité d'exercices militaires conjoints avec le Nord, Singh a considéré que si ceux-ci devaient avoir lieu, ils n'auraient aucune incidence sur les exercices militaires bilatéraux entre les Etats-Unis et la Corée du Sud, ou trilatéraux avec la participation du Japon.

«A la suite du sommet de Camp David, vous avez pu voir un engagement de la part des trois dirigeants […] à continuer de s'engager et de se soutenir l'un l'autre», a-t-elle ajouté. «Je ne pense pas qu'aucun type d'exercice entre la Corée du Nord et la Russie pourra nous dissuader dans nos propres avancées ou nos relations avec la République de Corée du Sud ou le Japon.»

En août, le président sud-coréen Yoon Suk Yeol, son homologue américain Joe Biden et le Premier ministre Fumio Kishida s'étaient rencontrés dans le cadre de leur premier sommet trilatéral, dans la retraite présidentielle de Camp David, dans les environs de Washington. Ils avaient adopté un train de mesures, parmi lesquelles leur engagement à se consulter en cas de menace commune et d'organiser des discussions trilatérales au moins annuellement entre leurs dirigeants, ministres des Affaires étrangères, ministres de la Défense, et conseillers à la sécurité nationale.

fabien@yna.co.kr

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