Le chef de l'AIEA exclut que la Russie s'engage dans le commerce de technologies d'armes nucléaires avec la Corée du Nord
SEOUL, 15 sept. (Yonhap) -- Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a déclaré ce vendredi ne pas concevoir que la Russie s'engage dans le commerce de technologies liées aux armes nucléaires avec la Corée du Nord.
Le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, a déclaré dans un entretien exclusif avec l'agence de presse Yonhap qu'il ne pensait pas qu'un Etat doté d'armes nucléaires, tel que la Russie, reconnu par le traité de non-prolifération, «puisse s'engager dans le commerce ou le transfert d'une quelconque technologie d'armement nucléaire à un pays qui se trouve de facto en dehors du régime».
«Je ne peux concevoir que des pays s'engagent dans le commerce ou l'échange (de technologies liées aux armes nucléaires) avec un pays qui a une relation aussi problématique avec le régime de non-prolifération que la RPDC», a déclaré Grossi à Yonhap lors de l'entretien vidéo réalisé en ligne. RPDC désigne la République populaire démocratique de Corée, le nom officiel de la Corée du Nord.
Grossi a également insisté sur le fait que la Russie, dans ses relations avec la Corée du Nord, était consciente de ses obligations en tant que membre permanent du Conseil de sécurité des Nations unies. «J'espère sincèrement que cela continuera d'être le cas», a-t-il ajouté.
Le sommet entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et le président russe Vladimir Poutine s'est tenu mercredi au centre spatial de Vostochny, dans l'est de la Russie, à l'occasion de leur première rencontre depuis plus de quatre ans.

Le directeur général de l'AIEA, Rafael Mariano Grossi, accorde une interview vidéo en ligne à l'agence de presse Yonhap, le 15 septembre 2023.
Grossi a souligné que la Russie «peut aider» la Corée du Nord à nouer des liens avec l'AIEA ou à créer des «voies de renforcement de la confiance» qui ont été rompues entre la Corée du Nord et d'autres pays, notamment la Corée du Sud.
En réponse à l'ouverture partielle de la frontière nord-coréenne après plus de trois ans de restrictions imposées suite au Covid-19, le chef de l'AIEA a déclaré que son organisation n'avait pas discuté avec Pyongyang de la possibilité pour les inspecteurs nucléaires de l'agence, qui avaient été expulsés en 2009, de revenir dans le pays.
En ce qui concerne les activités au complexe nucléaire de la Corée du Nord, le directeur général a déclaré qu'il y avait toujours des «éléments très préoccupants».
Grossi a déclaré lundi au conseil des gouverneurs de l'AIEA que le site d'essai nucléaire nord-coréen de Punggye-ri restait prêt à accueillir un essai nucléaire et que l'agence continuait à voir des signe d'activité à proximité.
«Ce que nous avons, c'est un programme qui échappe totalement à tout contrôle, à toute interaction avec une autorité de surveillance indépendante ou à toute expertise en matière de sûreté nucléaire», a-t-il déclaré, soulignant que son agence suivait les développements connexes avec un «intérêt énorme».
«Nous sommes disponibles et nous voulons, bien sûr, que la Corée du Nord travaille avec nous.»
mathieu@yna.co.kr
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