(2e LD) Mandat d'arrêt demandé contre le chef du PD pour abus de confiance et versement au Nord
SEOUL, 18 sept. (Yonhap) -- Le Parquet a demandé ce lundi un mandat d'arrêt contre Lee Jae-myung, le chef du Parti démocrate (PD), la principale formation de l'opposition, pour plusieurs chefs d'accusation dont abus de confiance et corruption dans le cadre de l'enquête sur un projet de développement immobilier dans la ville qu'il dirigeait à l'époque, ainsi que des suspicions de complicité dans un versement de fonds à la Corée du Nord.
Le Parquet central du district de Séoul a déposé cette demande car il suspecte Lee d'avoir abusé de son autorité en offrant un traitement de faveur à un promoteur immobilier. Alors que la ville cherchait à réaménager l'ancien site de l'Institut coréen de recherche alimentaire (KFRI) dans le quartier de Baekhyeon pour y construire des complexes résidentiels, l'entreprise d'aménagement urbain de la ville aurait été exclue du projet en faveur du promoteur immobilier Seongnam R&D PFV, entrainant ainsi au moins 20 milliards de wons (14,1 millions d'euros) de manque à gagner pour l'entreprise publique.
Les malversations auraient continué durant les travaux eux-mêmes en 2015 et 2016. Parmi elles, une disposition du règlement municipal du zonage du territoire forçant les promoteurs immobiliers à proposer une portion des appartements à des loyers abordables pour les familles aux revenus plus modestes aurait été supprimée. Cela aurait permis à Seongnam R&D PFV de proposer la totalité de ses logements à la vente et de réaliser un bénéfice de 318,5 milliards de wons (220,4 millions d'euros).
Cette annonce est survenue quelques heures seulement après que Lee a été hospitalisé d'urgence ce matin après avoir montré des signes de détérioration de sa santé au 19e jour de sa grève de la faim. Il a été retrouvé quasi-inconscient dans son bureau à l'Assemblée nationale à la suite d'une importante chute de son taux de glycémie et amené dans un hôpital à proximité à 7h10 du matin.
La Cour centrale du district de Séoul a transmis la demande au gouvernement plus tard dans la journée.
Avec l'approbation du président Yoon Suk Yeol, le ministère de la Justice devrait présenter la motion à l'Assemblée nationale mercredi, qui la soumettra probablement au vote le lendemain.
L'accord de l'Assemblée est nécessaire pour arrêter Lee car, selon la loi, les députés ne peuvent être arrêtés lorsque le Parlement est en session, une mesure conçue pour protéger les députés de la persécution politique.
Pour que la motion soit adoptée, il faut que la majorité des membres de l'Assemblée votent et que la majorité des votants se prononcent en faveur de la motion.
La motion peut être rejetée si les députés du principal parti d'opposition, le Parti démocrate, qui détient la majorité à l'Assemblée, votent contre.

Lee Jae-myung, chef du principal parti d'opposition, le Parti démocrate (PD), quitte le Parquet du district de Suwon, après avoir été interrogé sur son implication présumée dans le transfert illégal de fonds d'une entreprise à la Corée du Nord en 2019, le 12 septembre 2023.
Lee est également suspecté d'avoir demandé au groupe Ssangbangwool, un fabriquant de sous-vêtements, de transférer illégalement 8 millions de dollars à la Corée du Nord entre 2019 et 2020. Alors gouverneur de la province du Gyeonggi, Lee aurait, selon les procureurs, voulu verser cet argent afin de contribuer à un projet de fermes intelligentes entre la province qu'il administrait et la Corée du Nord, mais aussi pour payer des frais destinés à faciliter sa possible visite à Pyongyang.
Alourdissant encore plus les charges qui pèsent sur lui, il est également accusé d'avoir demandé à un homme d'affaires de fournir un faux témoignage en sa faveur lors d'un procès dans une affaire de violation des lois électorales en 2019 dans laquelle une de ses connaissances était impliquée. Une audience de tribunal ne pourra avoir lieu que si l'Assemblée nationale, dont Lee est un des élus, accepte la levée de son immunité et son arrestation lors d'un vote en session plénière.
Lee avait déjà été menacé de mise en examen pour deux autres affaires de soupçons de corruption, liées à un autre projet immobilier à Seongnam ainsi qu'à des donations privées au club de football de la ville, mais l'Assemblée nationale, contrôlée par le PD, avait refusé en février la levée de son immunité. Lee a depuis affirmé qu'il accepterait de se soumettre à la justice.
fabien@yna.co.kr
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(FIN)
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