Elections partielles : le parti au pouvoir subit une défaite écrasante
08.04.2021 à 10h25 replay time02:24
SEOUL, 08 avr. -- Le Parti démocrate (PD) au pouvoir a subi une défaite écrasante aux élections municipales partielles considérées comme un baromètre crucial pour l'élection présidentielle de l'année prochaine.
Oh Se-hoon candidat à la mairie de Séoul du Parti du pouvoir du peuple (PPP), la principale formation d'opposition, devançait Park Young-sun du Parti démocrate (PD) par 57,50% des suffrages contre 39,18% selon le décompte final des voix, a fait savoir la Commission nationale des élections (NEC).
A Busan, la deuxième plus grande ville du pays, Park Heong-joon du PPP devance son adversaire Kim Young-choon du PD avec 62,67% des voix contre 34,42% avec 100% de dépouillement.
Le PPP a également remporté une victoire écrasante aux élections partielles, raflant 13 autres postes locaux sur 19, comme les sondages à la sortie des urnes et d'autres enquêtes précédentes l'avaient prédit.
Les élections, en particulier à Séoul, foyer de près de 10 millions d'habitants sur les 52 millions que compte le pays, sont considérées comme un puissant indicateur à l'approche de l'élection présidentielle en mars 2022.
Le président Moon Jae-in et son parti au pouvoir ont provoqué une indignation publique et subit une baisse de populairté suite à la flambée des prix de l'immobilier, ainsi qu'au scandale de spéculation foncière impliquant des fonctionnaires de LH, l'agence publique du logement, qui a éclaté un mois avant les élections.
Le PD est également en mauvaise posture du fait que les élections municipales partielles ont été convoquées après que les maires précédents, Park Won-soon à Séoul et Oh Keo-don à Busan, tous deux affiliés au parti libéral, ont quitté leur poste l'année dernière à la suite d'allégations de harcèlement sexuel.
Park s'est suicidé en juillet dernier et Oh a quitté son siège de maire de Busan en avril, tous deux confrontés à des accusations de harcèlement sexuel portées par des subordonnées.
Les victoires ont mis fin à une série de quatre succès électoraux, à savoir deux élections législatives en 2016 et 2020, les élections locales en 2018 et l'élection présidentielle en 2017.
(Yonhap)
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