La police abandonne l'affaire d'agression impliquant l'épouse de l'ambassadeur belge
24.06.2021 à 08h35 replay time00:40
SEOUL, 23 juin -- La police a classé ce mercredi une affaire d'agression impliquant l'épouse de l'ambassadeur de Belgique à Séoul, sans l'inculper en raison de l'immunité diplomatique et de la demande des victimes qu'elle ne soit pas sanctionnée.
Xiang Xueqiu, l'épouse de l'ambassadeur Peter Lescouhier, a été interrogée par la police après qu'elle a giflé une employée d'un magasin de vêtements et frappé une autre employé à l'arrière de la tête début avril.
Le commissariat de police de Yongsan a déclaré avoir décidé de ne pas inculper la suspecte, invoquant l'immunité diplomatique de l'épouse et la demande des victimes qu'elle ne soit pas punie.
En vertu de la Convention de Vienne sur les relations diplomatiques, les diplomates sont dans de nombreux cas protégés des poursuites dans leur pays d'accueil.
Xueqiu aurait rencontré en privé les deux employées du magasin pour s'excuser et les victimes ont demandé à la police qu'elle ne soit pas punie, a indiqué la police.
L'agression se serait produite car les employées ont soupçonné à tort l'épouse d'avoir volé des vêtements dans le magasin, car elle portait une tenue similaire à celle qu'elles vendaient.
A la fin du mois dernier, le gouvernement belge a ordonné à l'ambassadeur Peter Lescouhier de quitter son poste cet été et a levé «partiellement» l'immunité diplomatique de son épouse pour qu'elle se plie aux interrogatoires de la police.
Lescouhier a présenté ses excuses pour l'incident et a promis de coopérer pleinement avec l'enquête de police. Le couple et l'ambassade ont tous deux été critiqués pour ce que beaucoup ont considéré comme un manque de sincérité dans le traitement de cette affaire.
Les excuses, publiées sur Facebook, ont suscité des commentaires virulents car l'ambassadeur et son épouse ne se sont pas excusés en personne, et parce que le langage utilisé dans les excuses a été jugé par certains comme inapproprié pour une déclaration officielle d'un représentant d'un gouvernement étranger exprimant des regrets.
(Yonhap)
(FIN)