Le masque toujours très présent malgré la levée de l'obligation dans les transports

SEOUL, 20 mars -- La plupart des citoyens sont restés masqués lundi, le jour de la levée de l'obligation de port du masque dans les transports en commun, qui durait depuis plus de deux ans, car beaucoup se méfient encore des risques d'infection persistants et subissent la pression des autres pour la conservation du masque dans les espaces publics.

Le port du masque n'est plus obligatoire dans les transports en commun, tels que les autobus, le métro et les taxis, alors que l'une des dernières restrictions antivirus liées au nouveau coronavirus (Covid-19) a pris fin dans le cadre des efforts du pays pour retourner à la normalité pré-pandémique.

La décision est intervenue deux ans et cinq mois après que le gouvernement a rendu obligatoire le port du masque dans les transports en commun en octobre 2020, au sommet de la pandémie. L'obligation du masque reste en vigueur dans les hôpitaux, les pharmacies et dans les installations à haut risque, tels que les centres de soins pour seniors. Cependant, les pharmacies situées dans les espaces ouverts, tels que les grandes surfaces et stations de métro, en seront exemptées.

Ce matin, toutes les 12 personnes qui attendaient un métro sur un quai de la ligne 9 de la station de métro Express Bus Terminal portaient un masque. Une d'entre elles avait son masque baissé sous le menton mais l'a remonté avant de monter dans une rame.

La plupart des citoyens dans d'autres stations de métro très fréquentées de Séoul, telles que gare de Séoul, Jonggak et Sindorim, portaient également un masque au petit matin.

«Je sais que je ne suis pas obligé de le porter, mais je le porte par habitude», a déclaré Keum Hyung-cheol, âgé de 30 ans, à l'agence de presse Yonhap, alors qu'il attendait un métro à la station Sindorim. «Les gens devraient l'enlever lorsqu'il fera chaud et je pense que j'en ferai de même à ce moment-là. Mais pour l'instant, je garde le masque», a-t-il dit.

Une autre usagère du métro, âgée de 64 ans et s'appelant Jeong Suk-jin, a cité la pression des autres personnes comme raison pour laquelle elle continue à porter un masque dans le métro. «Je pourrais me sentir mal à l'aise d'enlever le masque quand tout le monde le porte», a-t-elle déclaré à bord d'une rame de la ligne 1 du métro. «Je l'enlèverai quand d'autres le feront.»

Seulement un des 23 passagers qui étaient dans la première voiture de la rame qui a quitté la station Sinsa de la ligne 3, dans le sud de Séoul, vers 7h du matin, ne portait pas de masque. La plupart des passagers à bord des trains à grande vitesse KTX portaient également un masque.

«Je continuerai à porter un masque lorsque j'utiliserai les transports en commun car j'ai un système immunitaire faible», a dit un passager de 70 ans d'un autobus, Kim Soon-deok.

Seule une petite minorité de personnes ont savouré le retour tant attendu de la vie sans masque. «J'avais l'impression d'étouffer et j'avais des boutons à cause du masque», a déclaré Park Dong-hwan, âgé de 21 ans, à Yonhap à la gare de Séoul, sans masque. «Je suis heureux de ne plus porter de masque. Il n'y a plus besoin de faire attention au regard des autres maintenant comme l'obligation est levée.»

Le jour de la levée de l'obligation de port du masque dans les transports en commun a coïncidé avec l'émission d'une alerte aux particules fines à Séoul, ce qui a incité certaines personnes à renoncer ou à retarder le moment de profiter de la vie sans masque.

«Je sais que je peux vivre sans masque à partir d'aujourd'hui. Mais je suis sorti avec un masque à cause du niveau élevé de particules fines», a confié un homme âgé de 78 ans identifié seulement par son nom de famille Hwang.

Le gouvernement et les autorités sanitaires ont «fortement» recommandé le port du masque aux usagers des transports en commun durant les heures de pointe, aux groupes à haut risque et à ceux manifestant des symptômes.

(Yonhap)

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