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Yoon et Kishida d'accord pour l'envoi d'experts sud-coréens à Fukushima

07.05.2023 à 21h24 replay time01:44

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Yoon et Kishida d'accord pour l'envoi d'experts sud-coréens à Fukushima

SEOUL, 07 mai -- Le président Yoon Suk Yeol et le Premier ministre japonais Fumio Kishida sont convenus ce dimanche d'autoriser l'envoi d'un groupe d'experts sud-coréens pour l'inspection du plan de rejet dans la mer d'eaux contaminées de la centrale nucléaire détruite de Fukushima, ont fait savoir ce dimanche les deux parties.

Yoon et Kishida ont annoncé cet accord lors de leur conférence de presse conjointe d'après-sommet à Séoul, alors que les Sud-Coréens restent inquiets quant à ce plan de rejet en dépit des contrôles en cours de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA).

«Concernant les eaux contaminées de Fukushima, nous sommes tombés d'accord pour l'envoi d'une équipe d'inspection d'experts sud-coréens sur le site», a dit Yoon devant la presse au bureau présidentiel. «J'espère qu'un pas significatif sera réalisé afin de répondre aux demandes de notre peuple pour une inspection scientifique et objective», a-t-il ajouté.

Kishida a dit être bien conscient des préoccupations des Sud-Coréens sur le plan de rejet des eaux de Fukushima cet été mais a promis de faire de son mieux, en tant que Premier ministre, pour assurer que ces eaux ne nuisent pas à la santé des peuples des deux nations. «J'ai décidé d'accepter l'envoi sur le terrain d'une équipe d'inspection d'experts sud-coréens ce mois-ci pour que le peuple sud-coréen comprenne cette question», a-t-il expliqué.

Les deux dirigeants ont eu aujourd'hui leur deuxième sommet en moins de deux mois, une rencontre hautement symbolique montrant que les deux pays voisins se dirigent vers la restauration complète de leurs relations après de longues années d'impasse diplomatique.

Les relations se sont réchauffées de manière significatives après la décision de Séoul en mars de verser des compensations aux victimes coréennes du travail forcé à l'époque de la guerre sans demander de contributions aux entreprises japonaises impliquées. Yoon s'est rendu à Tokyo 10 jours après l'annonce de cette décision et a tenu un sommet avec Kishida. Il s'agissait de la première visite bilatérale d'un président sud-coréen au Japon en 12 ans.

La visite de deux jours est également la première visite de réciprocité d'un dirigeant japonais en 12 ans, marquant la reprise complète de la «diplomatie de la navette» ou des visites mutuelles régulières comme convenu entre Yoon et Kishida lors de leur sommet à Tokyo en mars.

Kishida a assuré que l'engagement du gouvernement japonais à hériter des positions des administrations précédentes sur l'histoire commune des deux pays était «inébranlable», faisant référence, entre autres, à la déclaration conjointe de 1998 dans laquelle Tokyo exprime des remords pour les «dégats et douleurs horribles» infligés au peuple coréen durant la période coloniale.

Il a aussi parlé des Coréens qui ont été forcés à travailler dans des mines et usines au Japon entre 1910 et 1945. «Mon cœur souffre en raison du fait que de nombreuses personnes, qui ont travaillé dans des conditions difficiles à l'époque, ont connu une expérience dur et douloureuse», a-t-il poursuivi.

A une question d'un journaliste cherchant à savoir si ses mots étaient destinés aux victimes coréennes du travail forcé, Kishida a répondu qu'il exprimait sincèrement ses «pensées personnelles» pour les personnes qui ont eu une expérience difficile.

Yoon a pour sa part réaffirmé que la solution de Séoul sur le travail forcé ne changerait pas, en affirmant que c'est la «seule solution» suite à l'accord de 1965 qui a normalisé les liens diplomatiques et les décisions prises en 2018 par la Cour suprême sud-coréenne qui a ordonné à des entreprises nippones d'indemniser des victimes.

Le sommet a d'abord eu lieu en petit comité et ensuite en format élargi. Il a couvert diverses questions telles que la sécurité, les industries de haute technologie, la science et la technologie, ainsi que la coopération en matière de jeunesse et d'affaires culturelles.

Yoon a dit qu'il a discuté avec Kishida de la Corée du Nord et étaient sur la même longueur d'onde concernant ses programmes de développement nucléaire et balistique et les menaces graves qu'ils représentent pour la paix et la stabilité de la péninsule coréenne, du Japon et du monde.

Il a confirmé qu'il se rendrait à Hiroshima, au Japon, plus tard dans le mois pour assister au sommet du G7 à l'invitation de Kishida et a annoncé qu'il ferait un déplacement avec ce dernier au mémorial des victimes coréennes du bombardement atomique qui a eu lieu dans cette ville en 1945.

Yoon et Kishida prévoient également d'avoir un sommet trilatéral avec le président américain Joe Biden en marge du rassemblement du G7. Le premier a fait savoir que le Premier ministre japonais était d'accord pour poursuivre la coopération trilatérale dans la sécurité et que des pourparlers étaient en cours pour donner suite à l'accord conclu par les trois leaders en novembre dernier pour partager en temps réel des informations d'avertissement sur les missiles nord-coréens.

Yoon a aussi déclaré qu'ils sont convenus de collaborer étroitement pour mener à bien la stratégie de la Corée du Sud pour l'Indo-Pacifique centrée sur la liberté, la paix et la prospérité, ainsi que la vision du Japon pour une Indo-Pacifique libre et ouverte.

Il a par ailleurs laissé ouverte la possibilité d'une participation future de Tokyo dans la Déclaration de Washington qui a été adopté avec le président américain Joe Biden le mois passé et qui met en avant des mesures pour renforcer l'engagement de «dissuasion étendue» des Etats-Unis pour défendre la Corée du Sud avec toutes ses capacités militaires, y compris les armes nucléaires.

«Nous n'excluons pas une participation du Japon», a-t-il souligné. «La Déclaration de Washington n'est pas achevée et nous devons apporter des détails en continuant les discussions et dans le processus de réaliser une planification et une exécution communes.»

Le Premier ministre japonais est arrivé dans le pays plus tôt dans la journée pour une visite de deux jours. Il s'est rendu au cimetière national de Séoul à son arrivée, une première en 12 ans pour un Premier ministre du Japon, pour rendre hommage à des combattants de l'indépendance et à des vétérans, avant de se diriger vers le bureau présidentiel.

A son arrivée au bureau présidentiel, il a été accueilli par Yoon par une cérémonie d'accueil officielle qui a inclus l'interprétation des hymnes nationaux des deux pays et un passage en revue de la garde d'honneur.

Après le sommet, Yoon et Kishida ont dîné à la résidence présidentielle officielle en compagnie de leurs épouses, Kim Keon Hee et Yuko. Demain, le chef du gouvernement japonais rencontrera les membres d'une association de députés Corée du Sud-Japon et les dirigeants de six lobbies locaux, dont le président du groupe SK, Chey Tae-won, qui dirige actuellement la Chambre de commerce et d'industrie de Corée (KCCI), avant de reprendre la direction de Tokyo.

(Yonhap)

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