Un groupe de transfuges nord-coréens envoie des médicaments et tracts au Nord

SEOUL, 08 mai -- Fighters for a Free North Korea (FFNK) a envoyé la semaine dernière 20 ballons géants transportant des médicaments et des tracts anti-Pyongyang vers la Corée du Nord, a fait savoir ce lundi Park Sang-hak, chef du groupe de transfuges nord-coréens.

Park a déclaré à l'agence de presse Yonhap avoir lancé le 5 mai dernier les ballons contenant des comprimés Tylenol, tablettes de vitamine C, livrets et prospectus de propagande anti-nord-coréens depuis l'île de Ganghwa, à Incheon, à l'ouest de Séoul. Ont été également attachées aux ballons des pancartes critiquant le dirigeant nord-coréen pour ses programmes d'armes nucléaires et de missiles.

Le groupe avait précédemment fait voler vers le pays reclus huit ballons contenant des masques, comprimés Tylenol, tablettes de vitamine C et livrets en octobre de l'année dernière. Le gouvernement continue à appeler les groupes civiques anti-nord-coréens à s'abstenir de faire voler de tels ballons compte tenu des tensions intercoréennes.

En vertu de la loi sur le développement des relations intercoréennes, le gouvernement interdit l'envoi de tracts de propagande à travers la frontière, les contrevenants étant passibles d'une peine de prison maximale de trois ans ou d'une amende de 30 millions de wons (24.100 dollars).

En réponse, le ministère de l'Unification a réaffirmé l'appel du gouvernement contre ces campagnes. «Il n'y a pas de changement dans la position du gouvernement selon laquelle il faut s'abstenir de distribuer des tracts compte tenu de facteurs incluant les circonstances intercoréennes délicates et les inquiétudes des résidents de la zone frontalière», a déclaré Koo Byoung-sam, porte-parole du ministère, lors d'un point de presse, ce lundi.

En 2020, le ministère de l'Unification a révoqué la licence de FFNK, en disant que ses campagnes d'envoi de tracts vers le Nord mettent en danger la vie et la sécurité des habitants à la frontière et provoquent des tensions sur la péninsule coréenne. Le groupe a intenté un procès contre le ministre de l'Unification pour réclamer l'annulation de la révocation mais a perdu en première instance et en appel. Le mois dernier, la Cour suprême a toutefois cassé le jugement et ordonné à la Haute Cour de Séoul de juger de nouveau la conformité juridique de cette révocation.

«Aujourd'hui encore, de nombreuses personnes continuent à mourir en Corée du Nord mais Kim Jong-un ne cesse d'effectuer des provocations nucléaires et de missiles et menace la république de Corée (Corée du Sud) en faisant fi de la colère du peuple souffrant de maladies et de la faim», a dénoncé FFNK. «Nous continuerons à envoyer davantage d'informations, de médicaments et messages de vérité pour la vie du peuple nord-coréen et la propagation de la liberté», a-t-il ajouté.

(Yonhap)

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